Erik Clavery, Champion du Monde de Trail IAU, vainqueur cette année de l’Ecotrail de Paris, 6ème à La Transvulcania, il sera l’un des favoris aux côtés de l’Espagnol Tofol Castanyer, de l’anglais Ian Sharman, du Suisse Jules-Henri Gabioud, mais aussi des Français, Sébastien Camus, Nicolas Pianet, Franck Bussière et Mika Paséro entre autre.
Une distance et un profil qui lui correspondent, il est prêt à en découdre, avec toujours en ligne de mire la Diagonale des Fous en Octobre.
1/ Tu seras l’un des favoris de la CCC®, comment abordes tu ce rendez vous "montagneux" ?
J’aborde cette course comme n’importe laquelle des autres courses, avec sérénité et envie. J’ai hâte d’y être et de pouvoir évoluer dans cet environnement que je connais finalement assez peu. Evoluer au coeur de la grandeur des Alpes, je pense que ça va être un régal !
Quant à être l’un des favoris ou pas, peu importe, le but restera de toute façon toujours le même, n’avoir aucun regret, tout donner et prendre un max de plaisir.
2/ On sait que tu sais préparer les objectifs que tu te fixes, comment abordes ce rendez-vous en habitant au niveau de la mer ?
En fait, m’entrainer au niveau de la mer et venir sur une compétition montagneuse ne me dérange pas trop.
La préparation faite est spécifique pour justement appréhender au mieux les difficultés que je vais rencontrer dans les Alpes, il n’y a donc pas lieu de paniquer ! Je dirais que je suis même pressé de prendre le départ, le fait de pouvoir courir en montagne me motive encore plus, ça me permet de m’aérer l’esprit en courant dans un milieu bien différent de mon quotidien, et je déguste chaque kilomètre de course avec avidité, avec envie, et du coup sans aucune lassitude.
Pour ce qui est de la préparation, j’alterne entre une préparation spécifique chez moi basé sur du vélo, de la musculation et des séances à pied en puissance et des courses et stages en montagne, histoire d’appréhender au mieux l’altitude le jour J.
3/ quelle est ta plus grande crainte (adversaires, la météo ….) ?
Ma plus grande crainte, c’est moi même. A savoir si je vais bien réussir à m’acclimater à l’altitude, nous montons tout de même à deux reprise à plus de 2500m, et nous évoluons bien souvent au dessus de 1500 m, le tout sur 100km de course, ça peut être compliqué !
Mais mon physique sera une petite interrogation également, j’ai eu dernièrement des gènes et douleurs, et partir sur une course de 100km avec 6000m de dénivelé, c’est un peu osé, mais qui ne tente rien à rien, alors j’y serai quand même avec une grande motivation.
Pour ce qui est du temps, même si pour l’instant, il n’annonce pas de belles conditions, peu importe, j’aime beaucoup les conditions difficiles, alors il va falloir avoir l’âme d’un guerrier et oublier qu’il pleuve, qu’il vente…et avancer !
Quant-à à la concurrence, je ne regarde jamais les listings, alors difficile de craindre ceux que je ne connais pas !!
4/ Tu n’as pas repéré le parcours penses tu que ce soit un handicap ou un atout ?
C’est vrai qu’habituellement, j’aime bien avoir une bonne connaissance du parcours, connaitre les difficultés, les passages clefs. Mais pour cette course, je n’ai pas eu les moyens de me rendre sur place, il faudra donc faire sans !
Malgré tout, j’ai beaucoup analyser le profil du parcours, le tracé, et j’ai eu quelques infos de la part "d’indics’ " qui habitent sur place ou qui ont déjà couru la course.
C’est déjà un bon atout.
En tout cas, sur le papier, je connais le parcours par coeur !
5/ Tu as participé à 2 courses internationales (Transvulcania et Sierre-Zinal) cette année, que t’ont-elles apporté comme enseignements ?
Et bien ça a été très riche pour moi.
Pour ce qui est de la Transvulcania, ça a été très important car c’est une course qui correspond à mes qualités d’endurance, c’est donc vraiment mon format de course, et j’y ai pris beaucoup de plaisir. J’ai été vraiment comblé par mon résultat au vu du plateau qui s’offrait à nous. Ce sont le genre de course auxquelles il est bon de participer, pour vraiment être confronté au top et se recaler à sa place.
En plus, on y rencontre vraiment des gens supers et c’est une expérience qui demande d’être revécue !
Pour ce qui est de Sierre-Zinal, c’est un peu différent, car le format de course, pour le coup, ne me correspondait pas vraiment, avec un profil majoritairement en montée et une durée de course inférieure à 3h un peu trop rapide pour moi. Mais ça reste de toute manière une belle expérience et un bon moyen de se préparer pour des courses tel que la CCC® ou la Réunion en octobre.
Mais le point commun pour ces deux courses, c’est vraiment l’ambiance que l’on y retrouve qui est formidable, une émulation au sein des coureurs et un partage vraiment agréable, avec une décontraction vraiment agréable.
6/ Cette course est-elle aussi un premier pas pour te voir au départ de l’UTMB® en 2013 ?
En fait, je n’envisage pas l’UTMB® pour 2013. Il y aura le championnat du monde l’année prochaine et ce sera dur de me préparer pour ces deux objectifs.
Mais j’avoue que oui, c’est avec une arrière pensée que je participe cette année à la CCC.
J’ai programmé l’UTMB® pour 2014 ! Ca me permet ainsi d’apprécier au mieux une grande partie du parcours dès cette année en condition de course.
Et puis cette CCC® me permet également cette année de faire une course idéale de préparation pour la Diagonale des Fous. De la distance, du dénivelé…c’est parfait pour faire tous les réglages nécessaires (alimentaire, matériel et psychologique) !
Par Fred Bousseau
juillet, 2024
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