Le raid orientation est né chez nos voisins britanniques qui depuis longtemps pratiquent la « chasse à la balise » en raid. D’autres, tels les suisses ou les scandinaves, ont ensuite repris et développé ce concept. Le Raid O’bivwak s’est inspiré dès sa création des précurseurs.
Le principe de base est celui de la course d’orientation. Il faut trouver le plus rapidement possible des balises situées dans la nature, sur des lieux accessibles (pied de falaise, rocher, clairière, carrefours de sentiers, sommet, etc).
Là où le raid orientation diffère de la course d’orientation classique est qu’il se courre par équipe de 2, sur 2 journées, avec 2 étapes, ponctuées par un bivouac commun au soir du premier jour.
Dans le raid, chaque équipe doit être totalement autonome. Que ce soit sur le plan de l’alimentation ou pour passer la nuit au bivouac.
Le raid O’bivwak allie la rapidité, l’endurance, l’esprit d’équipe, le partage, la solidarité, l’engagement, de l’autonomie et la connaissance de la nature….des valeurs très tendances.
Pour 2014, le rendez vous est donné à plus de 1 000 équipes les 7 & 8 juin à Annecy – Semnoz.
Une vraie aventure qui se respire à pleins poumons !
Le seuil des 1 000 équipes en vue.
Dernier rush pour le raid O’bivwak avec au programme une journée de préparation (17 mai) sur site pour peaufiner les derniers détails. Dernière ligne droite qui se conclura aussi le mardi 20 mai à minuit par la clôture des inscriptions. A ce jour 800 équipes sont déjà inscrites. Le seuil des 1000 équipes sera sans doute atteint comme pour chaque édition depuis sept ans. Témoignage de la notoriété du raid et de sa présence dans le calendrier des épreuves outdoor où la concurrence fait rage. Plus marquant encore pour la présente édition, ce sont 26 équipes qui sont engagées sur le parcours A, le grand parcours. Un record jamais atteint !
Un plateau élite très relevé sur le parcours A.
Sur le parcours A, (ce qui se fait de plus dur en Raid Orientation : un mixte de difficultés techniques et physiques, réservé à l’élite des coureurs) le plateau est, cette année, exceptionnel.
En effet on y relève une densité de coureurs ayant déjà fréquenté les marches du podium. Au titre des favoris deux équipes se détachent. Tout d’abord la paire William Bouvier/ Frédéric Parzych. Habitués du circuit A, ils cumulent deux secondes places et une quatrième en 2010. Leur association ancienne et durable est gage de complicité et d’automatismes efficaces !
Ils devront faire face à une autre équipe de poids : Yann Locatelli/ Philippe Benacek. Vainqueurs en 2010, ils cumulent également les places d’honneurs. Rodés à courir en équipe, leur match avec la paire Bouvier/ Parzych devrait être passionnant. Pour autant la concurrence ne sera pas absente avec des équipes constituées d’excellents orienteurs et de spécialistes du raid orientation, comme : David Barrenger/ Mickaël Blanchard, Matthieu Barthélémy/ Jean-Luc Chandezon, Jean-Baptiste Colomb/ Christophe Bernard, ou encore Bastien Mengin/ Baptiste Petin. Suspens en perspective !
Une femme dans un monde de brutes.
Pour la première fois de son histoire le raid O’bivwak a ouvert le parcours A aux dames. A ce jour une seule féminine a décidé de tenter l’aventure avec un équipier. Il s’agit de Marie Grendel, orienteuse et habituée de la discipline, elle est aussi adepte des trails longue distance puisque figurent à son actif des participations à des épreuves prestigieuses et « sollicitantes » comme le Grand Raid des Pyrénées (160 km) et l’Ultra Trail du Puy Mary – Aurillac (105 km). Associée à Hans Stouf qui a déjà l’expérience du parcours A, sa performance sur ce circuit de référence sera suivie avec beaucoup d’intérêt. Mais peut-être que d’ici à la clôture des inscriptions une autre féminine viendra relever le défi proposé par les organisateurs du raid O’bivwak ?
Les équipes mixtes en vedette sur les parcours B.
Un peu moins exigeant que le parcours A, mais classé néanmoins dans la catégorie des parcours ultra, le parcours B offre habituellement une course très ouverte. Notamment en ce qui concerne la catégorie mixte pour laquelle ce parcours est une référence. Des orienteurs et des orienteuses de haut niveau y ont inscrit par le passé leur nom. A l’image de Laure Coupat, multi titrée dans la discipline associée à son compagnon Benjamin Midena, spécialiste des raids multisports.
Cette année on s’intéressera plus particulièrement à la paire Benoit Peyvel/ Charlotte Bouchet, deux athlètes issus du haut niveau français qui ont décidé de tenter l’aventure ensemble. Benoit Peyvel a par ailleurs été vainqueur de l’édition 2011 sur le circuit A avec Hervé Simon. Ces deux là ne seront pas loin de la tête de course au scratch. Et même, il n’est pas exclu qu’ils soient devant la totalité du peloton. Le challenge sera rude car ce ne sont pas moins de vingt équipes qui y sont engagées. Il faudra également suivre les paires Sandra Billet/ Etienne Cambray et Adeline Imbert/ Raphaël Dufour, déjà placées lors d’éditions précédentes.
Le Raid O’bivwak : une course pour baroudeurs mais pas que….
Si depuis sa création le Raid O’bivwak se veut une épreuve ouverte à tous, il est aussi très prisé des orienteurs chevronnés et des spécialistes de l’outdoor. En effet, épingler dans son CV sportif une victoire sur le Raid O’bivwak en impose. Hervé Simon grand spécialiste des raids multisports, qui aligne un palmarès prestigieux, déclarait après sa victoire en 2011 en tandem avec Benoit Peyvel : « Comment ne pas rêver terminer sa carrière sportive de haut niveau par une victoire sur une épreuve aussi prestigieuse et porteuse d’histoire ? ».
…… avec un parfum de goût et de légerté
Afin d’assurer la sécurité de tous les concurrents, une liste de matériel obligatoire est imposée par les organisateurs : une tente, un duvet, une frontale, une couverture de survie, un sifflet, un réchaud (un par équipe).
Ce matériel assure à une équipe qui ne parviendrait pas à rejoindre le bivouac de pouvoir passer la nuit dans des conditions ne mettant pas leur intégrité physique en péril.
Les concurrents qui s’embarquent sur les parcours dits « plaisirs », privilégient pour une grande majorité le confort. Et il n’est pas rare de voir sortir des sacs, saucissons, boites de conserve et litres de vin… parfois millésimé.
Pour les meilleurs qui se disputent la victoire sur les parcours ultras et même sportifs, il en va tout autrement. C’est en général la course à la légèreté, avec des tentes et des duvets qui n’excédent pas le kilo, le strict minimum pour passer la nuit et au final des sacs qui avoisinent entre 6 et 7 kilos. Quant aux vivres, elles se résument, pour ces assoiffés de victoire, à des aliments lyophilisés et quelques barres énergétiques.
8 parcours : pour qui ? comment ? (voir le tableau des épreuves ICI)
=> 2 parcours ULTRA pour la crème des sportifs.
Sur le principe rien ne différentie les parcours Ultras des autres parcours : une ligne de départ, une carte, des balises, la possibilité de faire ses propres choix d’itinéraires, même à travers les sous-bois, un bivouac et une ligne d’arrivée… Et pourtant, les deux parcours, Ultras sont accessibles aux orienteurs techniquement aguerris, aux équipes qui ont su travailler les notions de cohésion, de partage des tâches et capables d’avaler sans broncher dénivelés et distances conséquents.
50 kilomètres à vol d’oiseau et 1400 mètres de dénivelés positifs, sur deux jours soit l’équivalent de prés de 90 kilomètres au tracé GPS. Des distances qui équivalent largement à des trails renommés car parcourues avec une charge sur le dos pour transporter le matériel de bivouac, en autonomie complètes, en recherchant le chemin…
Plus de 70 % de ces distances sont courues en tout terrain en dehors de tous sentiers.
Un véritable défi physique, technique et stratégique.
Présence des meilleurs : Ce n’est donc pas étonnant si beaucoup de vainqueurs des parcours Ultra ont été ou sont encore des cracks de la course d’orientation. A l’image de Benoit Peyvel, longtemps en équipe de France de la spécialité et aujourd’hui cadre technique national, ou du tandem belges vainqueurs l’an passé, Jean-François Krier et Stephan Vis, longtemps eux aussi membres du team national.
=>2 parcours SPORTIFS qui ont le goût, l’odeur, la couleur des parcours Ultras.
Plus abordables, les parcours sportifs sont dédiés pour des athlètes accomplis, physiquement et techniquement, sans la rudesse et l’engagement des ultras. Avec la distance (une trentaine de kilomètres et 1000 mètres de dénivelés positifs) qui nécessite une préparation appropriée et un peu de technique en matière d’orientation. Les gourmands sont nombreux : plus de 350 équipes de 2 sont attendus
=> 4 parcours PLAISIRS, toujours très plébiscités.
Sur les parcours Plaisirs, le Raid O’bivwak privilégie la dimension découverte. Les balises sont assez faciles à trouver et la plupart du temps, les choix d’itinéraires vont emprunter le réseau de chemins et de sentiers.
Ce n’est donc pas un hasard si le Raid O’bivwak enregistre chaque année sur ces parcours « plaisirs » plus de 60 % des équipes engagées.
Une nouveauté en 2014 : Enfin la parité pour le parcours Ultras le plus dur !
Depuis toujours, le parcours Ultra A, le plus difficile, fut réservé aux seules équipes masculines. Poids de la tradition, réglementation fédérale difficile à faire évoluer… Depuis de nombreuses années le Raid O’bivwak cherche à ouvrir ce parcours élites (rarement plus de 30 équipes, contre 60 sur le parcours B) aux équipes féminines. Ce sera chose faite en 2014, avec l’accord de la Fédération Française de Course d’Orientation. Une première et une avancée de taille dans le milieu des raids orientation
Inscriptions ouvertes !
Inscriptions sont ouvertes sur le site www.obivwak.net, et les curieux peuvent déjà aller à la pêche aux premières infos pratiques.
Car en course d’orientation rien ne sert de courir si on ne courre pas dans la bonne direction !
©photos : Cyril Crespeau
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